Thaïlande 3: spiritualité

Thaïlande 3: spiritualité

Je lisais dernièrement: «La spiritualité, c’est la voie de la puissance de l’esprit» (Caroline Myss) Bon, d’accord, ça peut avoir l’air nouvel-âgeux comme approche. Mais j’aime bien. Parce que la religion et les religions – bien qu’elles me parlent et m’inspirent; je n’ai pas fait un doctorat en sciences humaines des religions pour rien! – c’est orienté vers le monde extérieur, tourné vers une relation entre soi, le groupe et la puissance «out there».

J’aime l’idée d’une «puissance» associée avec une faculté humaine commune à tous. Après, si c’est de la religion ou pas, je laisse ça aux sociologues, aux anthropologues, et autres érudits. Pour ma part, je prends une pause du «scholar» en moi. J’en ai besoin.

Et le voyage, ça calme les impulsions intellos, parce que l’expérience dans le corps et les sensations me poussent à chercher ailleurs que dans ma tête les pistes de vie qui s’offrent à moi. À partir d’ici et maintenant.

Les brides de spiritualité ou de religiosité que je vois sur la rue près d’un chedi (en thaïlandais; stoupa en sanskrit; monument conique symbolisant l’éveil du Bouddha), sur le bord d’un terrain où les proprios ont installé une maison pour les esprits, ou tout simplement en regardant, tôt le matin, les moines marchant pieds nus en quête de l’aumône, me rappellent cette dimension de l’être que je porte aussi en moi. Mais l’expression de cette dimension dans ma vie prend des formes différentes.

Je voyage pour donner forme à ma vie. Pour me découvrir. C’est souvent sur le mode de l’errance, du «nowhere», que j’ai l’impression de pérégriner. (Sur le voyage vers nulle part, allez voir la présentation par Pico Iyer – sous titres français disponibles.)

Je suis paradoxalement un voyageur immobile. J’ai ce constant besoin de décanter. En même temps que je recherche les moyens de passer à l’action.

Les fragments de vie, de spiritualité et de religions – bouddhisme, hindouisme, entre autres – qui s’offrent à moi en voyage me font constamment questionner sur ce que je porte de plus riche au-delà du plan matériel. C’est là que commence le don…