Réflexions sur le voyage: le chemin est-il le but?

Réflexions sur le voyage: le chemin est-il le but?

Portrait de l’auteur. Photo: Mikael Persson, www.mikaelpersson.se

Voici que cela fait trois jours que je travaille de très longues journées… devant l’écran. Les notes et les photographies que j’ai rapportées du terrain me forcent à faire un travail long de classement et d’édition. Nous sommes de retour à Stockholm, après une virée dans la province de Dalécarlie, en Suède.

Dans l’autocaravane et sur le terrain, les photos et les pensées s’accumulent dans le désordre. Les pensées fusent, mais n’ont pas le temps de s’épurer et de se déposer. Le travail dans un bureau, chez Mikael à Lidingö, plutôt que dans l’autocaravane, offre l’avantage d’une connexion internet stable. Surtout, mes nombreux appareils électroniques peuvent (enfin) être rechargés.

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La vie dans notre Bedford 1981 est exigente. L’espace est très restreint pour quatre personnes. Il suffit de peu pour que l’un d’entre nous perde patience, devienne irritable et, finalement, décide que c’en est assez. Cependant, lorsque nous trouvons un campement dans un lieu naturel revigorant, nos émotions et nos sensations se purifient au contact des éléments. Nous retrouvons alors le plaisir et le sens du voyage.

Certains diront que l’objectif, c’est le chemin lui-même. Nous avons compris que nous ne pouvons pas circuler plus de deux heures par jour, si nous voulons demeurer sains. À une vitesse maximale de 90 km/h, nous faisons le choix de progresser lentement. Nos journées sont ainsi influencés par notre moyen de transport. Mais nous ne pouvons concevoir comme but une lente et bruyante ballade dans un Bedford qui est somme toute difficile à conduire.

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Je rédige présentement des récits au sujet de notre séjour en Suède. La publication du premier article aura lieu le 1er août.

Nous planifions la suite de notre voyage. Au plus tard le 1er septembre, nous devrons être sortis de l’espace Schengen. Le Royaume-Uni, le Maroc ou la Turquie sont les seules options à proximité. Mais nous avons exclu de faire des milliers de kilomètres à bord d’un vieux camion qui consomme 15 litres d’essence pour chaque tranche de 100 km parcourus. C’est financièrement et écologiquement non viable.

Ce sera donc certainement le Royaume-Uni. À suivre…