Vie de village à Maejo
J’écris de Chiang Mai. Après cinq semaines à Maejo, nous avons repris la route vers la ville et vers le sud. Nous prendrons le train pour Bangkok cet après-midi.
Cinq semaines remplies de nature et de relations amicales avec nos hôtes et les habitants de Maejo. Au début du mois de janvier, nos amis du Québec, Michelle et Kory, avec leurs deux enfants Jai et Maya, sont arrivés. Notre rendez-vous était planifié et cela nous a fait un grand bien, à Marie-Soleil et moi, de retrouver des amis et parents avec qui partager notre voyage. Pour Maël et Kaliane, c’était également des retrouvailles excitantes, considérant les six mois de voyage durant lesquels ils n’ont pas connu d’autres amis.
Dans la campagne thaïlandaise, nous avons trouvé le calme que nous cherchions ainsi que tout un monde de possibilités. Marie-Soleil a participé à un atelier sur les modes de vie durables qui était offert à Pun Pun, une ferme permaculture située juste à côté de notre maison d’hôtes.
J’en ai aussi profité pour me plonger dans des réflexions, des lectures et des méditations plus personnelles. Je me suis nourri à la lecture de textes bouddhiques traduits du pali ainsi qu’à celle de la biographie du moine de la forêt Acariya Mun, un modèle dans son genre. Un mal de dos m’a frappé durant plusieurs jours et j’ai trouvé dans les enseignements bouddhiques l’inspiration pour lâcher prise sur la maladie, la douleur et pour cultiver la pleine conscience dans l’instant présent.
Nous voici à nouveau sur la route, en direction du sud de la Thaïlande, où nous irons sur l’île Koh Phayam, près de Ranong, rejoindre à nouveau nos amis Kory et Michelle, pour un séjour de plusieurs semaines.
Entre temps, Kory et François s’absenteront trois semaines. Le premier pour guider un pèlerinage bouddhique en Inde, avec un groupe d’une trentaine de personnes. Le second, pour participer à une retraite de méditation vipassana de 10 jours et pour ensuite offrir bénévolement ses services, pour un autre 10 jours, à ce centre de méditation.
Il nous reste aujourd’hui à préparer nos pénates pour un long voyage d’une nuit en train. Les enfants ne songent déjà plus au passé. Kaliane nous demande tout de même et assez souvent quand nous retournons au Québec. Mais, somme toute, notre échelle de temps est fort variable. Nous avons franchi le cap des 7 mois de voyage en famille. Nous préparons déjà notre retour en France, où nous irons nous porter volontaires sur une ferme et où François continuera ses apprentissages en boulangerie artisanale.
Nous avons rencontré une autre famille québécoise (voir leur blogue www.partis-pour-un-an.com) vivant en Gaspésie, Tony et Julie avec leurs deux garçons Loïc et Raphaël. Lorsque Tony a dit à sa douce qu’il ne savait pas s’il était prêt à faire le grand saut pour partir en voyage en famille, qu’il avait peut-être même peur de sauter à l’eau, Julie lui a répondu : «Ce n’est pas ta peur de sauter qui doit te retenir d’aller de l’avant! Ne t’inquiète pas, tu sais nager!»
Il a quitté son emploi le lendemain.
Et vous, savez-vous nager?
Votre voyage semble se dérouler merveilleusement bien….Bonne continuité! On pense à vous.
Formidable les lanternes pour la fête de Maël! Quelle expérience!
Lors de certains festivals, les Thaïs en envoient des milliers! Je l’ai vu sur des cartes postales! Magnifique!