La Ferme des Cabrioles: aux sources d'un mode de vie durable

La Ferme des Cabrioles: aux sources d’un mode de vie durable

Ferme des Cabrioles, Mauves-sur-Huisne, région du Perche, Orne, Basse-Normandie, France.

Ferme des Cabrioles, Mauves-sur-Huisne, région du Perche, Orne, Basse-Normandie, France.

Demeurer au même endroit après neuf mois de voyage en Europe et en Thaïlande était devenu pour nous un besoin essentiel. Sans compter que nous nous sentions prêts à offrir de nous-mêmes, à nous mettre en action pour apprendre et rendre service. De plus, les contraintes financières d’un grand voyage nous poussaient à réfléchir aux meilleures options pour économiser et pour être au plus près des gens du pays. Nous ne prévoyions pas un «retour à la terre», mais nous savions qu’un long séjour sur une ferme nous donnerait à tous — voire même plus aux enfants — des occasions d’apprentissage concrètes.

J’avais très envie d’apprendre au sujet de la fabrication du fromage, des soins aux animaux et de continuer à travailler la terre comme à Tir Eithin. François voulait boulanger. Les enfants voulaient, quant à eux, vivre avec les animaux de la ferme. Maël et Kaliane sont fascinés par les animaux. Nous savions qu’ils allaient être heureux à la ferme des Cabrioles.

Nous avons rencontré Mathieu et Deborah en juillet 2014 lors de notre séjour dans le Perche, quand nous étions sur la route en direction de la Suède. Deborah et Mathieu n’ont pas hésité à nous recevoir et à nous faire participer malgré notre statut de famille. La ferme des Cabrioles est, grâce à la passion de Deborah, une ferme pédagogique où l’éducation et la sensibilisation du public jouent un rôle important. Deborah nous a rassurés en nous confiant son appréciation pour les jeunes. Deborah et Mathieu nous ont offert un éventail de possibilités pour nous faire participer et contribuer aux travaux de la ferme. Les enfants, nous rassurait Deborah, pouvaient aussi apporter leur aide sur la ferme.

Nous déplacions de l’air lorsque nous arrivions quelque part, malgré toutes nos tentatives de restreindre notre «champ de perturbation». Être une famille wwoofeuse, c’est un défi pour nous-mêmes et pour nos hôtes. Nous levons notre chapeau aux hôtes wwoofeurs qui ont cru en nous! À vingt kilomètres de la ferme, François pouvait se rendre, deux fois par semaine, à la boulangerie de la Grande Suardière où, auprès de Thierry et Cécile Hermeline, il s’est fait apprenti.